Ostre - easter ?

Le nom anglo-saxon donné à cette fête est l’illustration des origines païennes de Pâques.

En anglais, Pâques se dit « Easter », qui est le nom d’une divinité saxonne associée au printemps.

En effet, il y a très longtemps, les Saxons (peuple germanique qui habitait la Frise et les pays de l’embouchure de l’Elbe. Au Vème siècle, les saxons entreprirent la colonisation du sud de l’île de Bretagne, où ils fondèrent des royaumes. Charlemagne les soumit entre 772 et 804 et leur imposa le christianisme) rendaient hommage au dieu du printemps, appelé Eostre, en organisant des festins. Lorsqu’ils se convertirent au christianisme, son nom fut modifié en Easter, pour fêter la fête du printemps et la date de Pâques. Les coutumes printanières, adaptées par la suite à la religion, sont liées à la femme et à la fécondité. De là, est né un nombre de symboles, que nous allons découvrir tour à tour.

 

Les cloches de Pâques :

Les cloches ont une grande symbolique, puisque souvent, on dit qu’elles reviennent de Rome. 

Dans les campagnes autrefois, les cloches sonnaient chaque jour de l’année, afin d’inviter les fidèles à assister à la messe. Elles sonnaient aussi gaiement le jour de Pâques, après être restées silencieuses du Jeudi au Samedi saint, ces jours étant considérés comme des jours de deuil et de recueillement. Jésus est entré dans une ville en liesse le Jeudi saint, après il a partagé son repas.   Il a été jugé et est mort le Vendredi saint. Les cloches sonnent pour fêter sa résurrection.

De retour de Rome, où est situé le Saint-Siège, elles reviennent … elles y auraient faits le plein d’œufs en chocolat après avoir été bénies. Outre la renaissance de Jésus, elles annoncent aussi l’accouchement printanier de Mère Nature.

 

Le lapin ou le lièvre  :

L’origine du lapin de Pâques remonterait à l’Antiquité (dès 3.500 avant J.C.).

 Le lièvre est un animal symbolisant l’abondance, la prolifération et le renouveau. Il était considéré comme un animal très prolifique, surtout au printemps. Il était déjà à l’époque un symbole de vie et de fécondité.

Il pourrait devoir son origine à une ancienne culture orientale mais on n’en sait pas davantage.

 C’est en Allemagne et en Alsace, vers le XVième siècle, que le lapin et le lièvre furent associés pour la première fois avec les œufs de Pâques, pour célébrer le renouveau, et par conséquent le printemps.

 A noter que d’autres animaux jouent, dans d’autres pays, le rôle du lapin comme on le connaît, à savoir apporter aussi des œufs comme la poule et les cloches, signifiant le printemps et le renouveau de la nature.

 Au Tyrol : la poule ; en Suisse : le coucou ; en Alsace et dans la région de Thuringe en Allemagne : la cigogne ; au Québec : la poule.

 Les œufs, le lapin et le chocolat sont étroitement liés ! Finalement, cette invention commerciale est née, car il était intéressant de consommer des œufs en chocolat après les privations du Carême.

 

Le lys  : Il s’agit également d’un symbole, plutôt méconnu, en cette période.

Cette jolie fleur est originaire d’une île près du Japon. Elle est connue pour être synonyme de l’arrivée du printemps, un symbole aussi de pureté et de sainteté. Cette plante est réputée pour sa beauté et son orgueil.

Une légende raconte que quand Jésus passait à un endroit, toutes les plantes et animaux de la terre s’inclinaient à son passage, excepté le lys. Le lys était bien trop fier ! Quand il vit Jésus sur la croix, le lys courba la tête pour la première fois. On dit que depuis ce jour, le lys continue à courber sa tête en signe de respect… Belle légende, n’est-ce pas.

 

Méconnue de nos jours, la coutume de l'eau de Pâques était bien importante pour nos ancêtres. 

On devait au petit matin, et avant le lever du soleil, aller chercher de l'eau dans un ruisseau ou une rivière.  L'eau devait être celle d'un cours d'eau, selon les dires des personnes âgées.    On dit que le père réunissait les enfants, qui étaient munis de récipients, et tous allaient recueillir cette eau pure qui avait des pouvoirs bénéfiques.   Il était important alors que la provision dure toute l'année.  Les enfants avaient froid en ces matins de printemps.  Il fallait souvent que le père brise la glace pour arriver à recueillir l'eau. C'était toute une aventure.

 Cette eau servait à bénir la maison, ce qu'on faisait à l'aide d'un rameau qu'on recevait à l'église le dimanche précédent le jour de Pâques.  Elle pouvait aussi guérir les malades, protéger les demeures contre les intempéries telle la foudre, le tonnerre, le vent.  On la faisait aussi boire pour guérir de la fièvre, des diarrhées.  On l'appliquait sur les yeux.  Cette eau pouvait aussi protéger la maison contre les mauvais esprits.  En fait, elle était une protection contre les malheurs qui pouvaient s'abattre contre la maisonnée.

Une belle croyance !  Au matin, alors que tous étaient revenus, la mère, qui était restée à la maison avec les plus jeunes, servait un bon repas pour soulager l'appétit de ses protégés : oeufs, jambon, lait frais, et évidemment le sirop d'érable accompagné de pain de ménage grillé sur le poêle à bois, ... Ensuite, on fêtait en famille évidemment .

Une coutume ancestrale qui est pour le moins originale.

 Si vous voulez tenter l'expérience, alors levez-vous de bon matin, allez à la recherche d'une source dans votre région, vous verrez les bienfaits du lever de soleil par un matin frisquet, mais attention, il faut y aller tôt, avant le lever du soleil, pour avoir tous les bienfaits que cette « eau de Pâques », ou, eau du ruisseau procure.